Engagement #12

Former plus et mieux les demandeurs d’emploi

La formation professionnelle des demandeurs d’emploi fait partie intégrante de la bataille contre le chômage. Les deux ex-régions ont choisi de mettre en place un service public régional de la formation professionnelle (SPRF).

Objectif : assurer à tout citoyen privé d’emploi l’accès à un parcours de formation adapté pour lui permettre d’acquérir un premier niveau de qualification, gage d’une meilleure insertion professionnelle. Ce service intègre toutes les phases constitutives d’un parcours de formation jusqu’à la qualification, avec un souci d’apporter une réponse individualisée à chaque bénéficiaire en fonction de sa situation et de ses besoins précis.

Le service public régional de la formation professionnelle (SPRF)

En Bourgogne, le service public régional de la formation professionnelle (SPRF), ce sont des écoles de la deuxième chance dans chaque département, des plateformes d’accompagnement à la qualification présentes sur douze territoires, un programme régional d’actions qualifiantes, le chèque formation conçu comme un dispositif d’aide individuelle, et des conventionnements avec l’université.

En Franche-Comté, ce sont également des écoles de la deuxième chance sur le territoire de Belfort et le Jura, et une école de la production dans le Jura. C’est aussi un « segment 1 », s’adressant aux demandeurs d’emploi ayant un niveau de qualification inférieur ou égal au niveau 5 ou 6 général, et un « segment 2 », orienté vers tout demandeur d’emploi souhaitant élever son niveau de qualification (niveau 5 et plus). Le SPRF Franche-Comté intègre aussi un fonds régional d’appui à la professionnalisation, dans lequel la région cofinance des formations pour demandeurs d’emploi adaptées aux entreprises qui recrutent.

L’état des lieux des politiques publiques a fait apparaître une différence, qu’il convient de corriger, dans la rémunération des demandeurs d’emploi. La convergence des politiques porte un fort enjeu d’égalité de traitement entre les citoyens.

La région, autorité organisatrice pour la formation professionnelle

La loi du 5 mars 2014 a permis un nouveau transfert de compétences aux régions, pour en faire de véritables autorités organisatrices en matière de formation professionnelle. Ces compétences sont désormais inscrites dans le code du travail (art. L61 21-1 ). En confiant le pilotage de l’achat de formations supplémentaires pour les demandeurs d’emploi à la région, la convention quadripartite Etat-région-partenaires sociaux signée début 2016 confirme la reconnaissance des compétences régionales en la matière.

La qualification divise par cinq le risque du chômage. La formation doit profiter à ceux qui en ont le plus besoin. »

La région est désormais en charge de la formation des publics spécifiques (personnes sous main de justice, Français de l’étranger et demandeurs d’emploi handicapés), des formations relatives au socle de connaissances et compétences pour les personnes à la recherche d’un emploi, du financement de la rémunération de l’ensemble des demandeurs d’emploi non indemnisés stagiaires de la formation professionnelle, de l’accompagnement des candidats à la validation des acquis de l’expérience, de la coordination de l’achat des formations collectives pour les demandeurs d’emploi, de l’élaboration et du pilotage des contrats de développement de l’apprentissage. Elle joue enfin un rôle dans la répartition des fonds libres de la taxe d’apprentissage.

L’ensemble de ces compétences s’exerce dorénavant dans le cadre d’un service public régional de la formation professionnelle et d’une gouvernance quadripartite : l’Etat reste l’autorité responsable de la politique nationale de l’emploi. La formation professionnelle des jeunes, des adultes et le service public régional de l’orientation sont placés sous la responsabilité des régions ; quand la formation des salariés revient aux partenaires sociaux, employeurs et salariés.

Conformément aux engagements pris par la région au-delà de ce que prévoit la loi, une conférence du dialogue social dédiée à l’orientation, à la formation et aux transitions professionnelles se tient annuellement en présence des acteurs en charge de la mise en oeuvre de ces politiques. Il s’agit d’initier sur ces questions un processus de concertation original et ouvert, en complémentarité du quadripartisme institutionnel.

Former au moins 120 000 demandeurs d’emploi sur la durée du mandat

Objectif : multiplier les chances de retour à l’emploi des chômeurs, prioritairement sur les métiers en tension et sur ceux de demain. Face aux freins au retour à l’emploi que constitue un paysage complexe et difficile à maîtriser (nombreux acteurs, modalités de financement complexes, offre de formation), la convergence des politiques régionales et la structuration du paysage de la formation, constituent un enjeu majeur.

Les mises en place successives des plans 30 000 puis 500 000 formations pour les demandeurs d’emploi, initiés par l’Etat, nous ont permis de démontrer que nous pouvions lever en partie ces freins et agir vite et bien. Il reste à engager une démarche sur le compte personnel de formation, qui relève d’une encore trop grande complexité. Comme le prévoit la loi, ce dernier aurait intérêt à être uniformisé par la mise en place du compte personnel d’activité (CPA).

Adapter l’offre de formation aux besoins de qualification des citoyens et aux besoins de compétences de notre tissu économique régional

Il est impératif d’adapter l’offre de formation aux objectifs de développement économique tout en favorisant la possibilité d’élévation du niveau global de qualification de la population.

Cela passe par la généralisation du fonds régional d’appui à la professionnalisation (FRAP), initié en Franche-Comté. Il apporte des réponses sur mesure aux besoins des entreprises en matière de recrutement de demandeurs d’emploi. Cela passe également par la généralisation d’un droit à l’insertion et à la formation en alternance (DIFA), dans la continuité du stage d’insertion et de formation en alternance (SIFA) existant en Franche-Comté, et qui pourrait concerner au moins 1 000 jeunes chaque année.

Enfin, il faut miser sur une diversification des propositions, avec de nouveaux dispositifs permettant de créer des opportunités (par exemple faire remplacer par des demandeurs d’emploi des actifs en formation longue dans un cadre sécurisé). Compte tenu des difficultés rencontrées par un grand nombre de personnes, la région souhaite mettre l’accent sur un programme en faveur des savoirs de base (socle Cléa et Français langue étrangère à visée professionnelle), et sur un plan de lutte contre l’illettrisme et d’acquisition des savoirs de base. Une attention particulière sera portée à l’accès à la formation des bénéficiaires de l’insertion par l’activité économique (IAE), afin de favoriser les passerelles entre IAE et formations.

Faire du dialogue social le socle de l’innovation en faveur de la formation des demandeurs d’emploi

La formation professionnelle est à la fois un droit et un moyen de favoriser les transitions professionnelles. Elle doit s’organiser dans un cadre sécurisé. Le quadripartisme est installé en région. Le dialogue social territorial doit contribuer à rendre l’offre de formation toujours plus adaptée à notre environnement socio-économique et développer des expérimentations performantes (extension du FRAP). Ce cadre partagé est le gage d’un développement et d’une diffusion de nos initiatives.

Les métiers du numérique : la région anticipe !

Tout l’enjeu consiste à anticiper l’impact des évolutions sur la nature et la qualité des emplois issus de la révolution numérique et des progrès de la productivité pour donner aux jeunes de réelles perspectives d’emploi qualifié en région.
A cet égard, il convient, sur la base d’un diagnostic de l’offre actuelle à réaliser par le CARIF-OREF, de mettre en place un schéma régional des formations numériques à destination des demandeurs d’emploi, des décrocheurs et de l’université. Celui-ci devra couvrir l’ensemble du territoire et des métiers impactés (tertiaire, industrie, et agriculture). Une démarche similaire sera engagée pour les technologies liées à la transition énergétique.

Le plan 500 000 formations pour les demandeurs d’emploi

Avec 220 000 demandeurs d’emploi de catégories A, B et C sur le territoire, dont 62 % disposent au mieux d’un niveau CAP/BEP, la région a fait le choix de s’engager, aux côtés de l’Etat et des partenaires sociaux, dans cet objectif volontariste d’augmentation des formations à leur attention. En 2016, la région a ainsi porté à 32 502 le nombre d’actions de formation à destination des demandeurs d’emploi cette année, soit 11 821 de plus que l’année dernière. La région, l’Etat et les partenaires sociaux se sont entendus pour la mise en place d’une gouvernance régionale quadripartite dont le pilotage revient à la région. Celle-ci a confié la réalisation de 10 221 actions de formation à Pôle emploi et en a assuré elle-même 1 600 dans les domaines de la transition énergétique et du numérique (300 places), de la création-reprise (600), de la sensibilisation à l’apprentissage (100). La région a également augmenté les possibilités de mobilisation du fonds régional d’appui à la professionnalisation (FRAP) de 600 places. Elle appelle l’Etat à pérenniser cet effort pour massifier durablement la formation des demandeurs d’emploi et prendra ses responsabilités à ses côtés.

Ressources utiles

11 contributions

Druidark

Je vais vous exposer mon cas. J’étais enseignant à temps partiel (4h tous les 15 jours) et inscrit à pôle emploi depuis 2018. A plusieurs reprises j’ai commenté à mon conseiller que je voulais me reconvertir et faire la formation CIP (Conseiller en Insertion Professionnelle) pour anticiper mon licenciement de l’entreprise. Les différents conseillers que j’ai eus jusqu’à maintenant me répondait toujours que dans mes conditions c’était impossible étant donné que ce sont de formations présentielles et j’allais être absent pendant mes heures de travail.
En 2020 mon entreprise m’a licencié en profitant de la crise Covid-19, je adhéré au dispositif CSP et je suis suivi par un conseiller auquel j’ai fait la même demande de formation CIP. Bien, je suis dans la voie de la formation, le problème maintenant est trouver le financement. Cette formation coute 5400€ et moi j’ai seulement 1200€ de CPF. Est-ce que Pôle Emploi va accepter de me financer la formation ?
Maintenant je n’ai pas de travail, je n’ai pas de formation faite (j’ai perdu deux ans), je n’ai pas sûrement de financement et j’ai 59 ans.
Avec ma demande de formation en 2018 je voudrais éviter me trouver licencié et sans rien où m’accrocher mais les lois des formations m’ont empêché de réaliser mon projet de reconversion.
Donc, faudra réviser ces lois ou étudier cas par cas les demandes de formation des chômeurs

Jean-Michel BOUSSIN

Bonjour,
Ma petite fille était en CDD d'aide soignante à l 'Hopital de Pontarlier 25300.A la fin de son contrat à durée dèterminée.Elle envoie une lettre recommandée à cet hopital pour signifier qu'elle quitterait à la date de fin du contrat,voulant se diriger vers une formation d'estheticienne en école privée pour la somme de 6000 euros à Besançon.Hors l'hopital de Pontarlier lui a fait un certificat travail pour rupture de contrat.L'hopital a fait les papiers de façon à ce qu'elle ne touche rien et que Pôle Emploi ,ou elle ne peut s'inscrire que dans trois mois,afin de passer devant une commission,mais que l'hopital ne paiera pas.
Je suis le Grand Père qui essaie de l'aider.
Merci de l'aider et de m'aider.
Cordialement,
JM Boussin

Marc LADEFROUX

Juste un témoignage.
Demandeur d'emploi de juillet 2014 à décembre 2017 suite à un licenciement pour cause économique, j'avais un projet de formation très simple : faire valider mon expérience. Autodidacte, j'ai été cadre supérieur et dirigeant d'importantes structures, notamment de centres de formation. Mais, autodidacte, il est devenu impossible de travailler dans de nombreux secteurs, du fait d'une réglementation de plus en plus discriminante à l'égard de ceux qui n'ont pas eu la chance ou les moyens de faire des études.
Je demande donc à Pôle Emploi le financement de mon inscription à une VAE, pour un montant inférieur au montant reversé à Pôle Emploi au titre de mes droits individuels à la formation. Niet ! Aller voir la Région. Niet ! On finance les formations, pas les droits d'inscription à un examen, même s'ils sont de plus de 1.000 € !
Je suis, bien malgré moi, resté un "bon" chômeur, ne pouvant plus accéder pour des raisons de "plômes" aux postes que j'avais occupés toute ma vie.
La politique de formation est au service du public, ou de quelques organismes de formation ?

remond

Je ne comprends toujours pas comment en France, et pourquoi, on nous empeche d'etre mobile dans le monde de l'emploi.
La première comment trouver à se loger pour la période d'essai ?
Hotel ? ex ; 45 euros Min... X 30jours = 1350 euros HORS FRAIS DE RESTAURATION
+ Le loyer en cours de l'endroit d'ou on vient env 600 = 1950 eurosHORS CHARGES DU présumé logement
Comment se financer ?
Aucun financement ;
Solution ?
RESTER CHEZ SOI ?
Continuer à recevoir les aides du chomage , RSA ECT
EST ON UN ASSISTE SOCIAL ?
Non , juste une formulation inadéquate du retour à l'emploi.

Kainto

Les organisations actuelles en matière de formation continue sont complexes à identifier pour les personnes. Il faut trouver la formation, le financement puis obtenir l'ensemble des documents nécessaires. L'informatique et le web apportent des solutions mais dans de nombreuses situations il est nécessaire d'avoir une expertise.
Le CEP permet il d'apporter cela ? La Région doit évaluer la connaissance de ce dispositif et il reste encore à renforcer la professionnalisation des CEP.
Il vous reste aussi à prendre en compte la formation des personnes bénéficiant d'une reconnaissance handicap : les formations tertiaires ne sont pas financées mais pourtant représente une possibilité de reconversion avec des postes adaptés.

Michel Puick

Pour ma part je suis toujours en deuil de la formation tourisme dispensée au sein de Haut Jura Formation dans le cadre du Lycée de Morbier.
J'ai suivi cette formation après un licenciement économique à 50 ans qui me laissait peut d'espoir de retrouver un emploi. La qualité des formateurs et de leur enseignement, leur farouche volonté de rendre à chaque candidat dignité, confiance en soi et espoir en l'avenir m'a permis de rebondir, de changer d'orientation professionnelle, de créer mon propre emploi et d'en vivre depuis 8 ans.
Les apprenantes et apprenants de cette formation tourisme trouvaient un appui et un encadrement solide au coeur des structures de tourisme de Franche Comté dans lesquelles ils effectuaient de longues périodes de mise en pratique des techniques acquises en centre de formation et avaient la chance d'être formés à la fois à l'accompagnement et à l'animation.
C'était un des rares endroits en France où ces deux savoir-faire étaient si intelligemment associés.
Je ne comprends donc toujours pas les raison ayant poussé la Région Franche Comté à supprimer le financement de cette formation si utile dans une zone à fort potentiel touristique, sans parler de la mise au rebut de 6 formateurs de grande valeur aux qualité d'écoute et d'entraide peu communes. Pas un merci ni un au revoir après 20 ans de service pour certains, c'est simplement répugnant.

vincent gonnet

Il est aussi nécessaire que les acteurs de la Région agissent auprès des entreprises afin qu'elles améliorent leur principes de recrutement: Tout à l'heure, pour un poste de caissière, il va falloir présenter BAC+5 pour obtenir un rendez-vous d'embauche. Pourtant, les Seniors qui ont commencés leurs carrière avec un CAP ( comme moi) ont souvent fini avec une VAE d'ingénieur, mais n'obtiennent même pas une réponse à leur demande d'emploi, faute de présenter de ronflants diplômes Universitaires au bas de leurs CV ! Trop d'entreprises ont hélas la fâcheuse habitude d'une sélection bien confortable par les diplômes, ce qui n'entraine pour elles que des postes non pourvus.

Valois

Proposer des minis-stages découverte dans les établissements scolaires.
Métiers des lycées, secrétariat, enseignements ainsi que les métiers enseignés.
Cette proposition pourrait être ouverte au métiers de la région et tous les service publics.

Léo MICHEL

Il ne faut pas oublier les demandeurs d'emploi qui ont un haut niveau de formation (Master, voir Doctorat) et qui, malgré tout, ne trouve pas de travail. C'est mon cas et ce dont j'ai besoin ce n'est pas de nouveaux diplômes mais d'accompagnement spécifiques ou de possibilité de stages rémunérés, par exemple.

Boulanger

Avoir un rendez vous avec pôle emploi au bout de 1 semaine. Pour la mission locale, être suivi sans être laissé 3 mois sans nouvelles.

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