Culture, sport, vie associative : des atouts à consolider

Culture

La Bourgogne-Franche-Comté est une région relativement riche en matière culturelle, si l’on recense le nombre de manifestations, de compagnies et de structures culturelles présentes partout sur le territoire. En matière de spectacle vivant, la Bourgogne-Franche-Comté est ainsi dotée d’un opéra, de 2 centres dramatiques nationaux (CON), de 7 scènes nationales et de 4 scènes conventionnées, de 7 scènes de mu­siques actuelles, auxquels il convient d’ajouter un centre chorégraphique national, un centre de développement chorégraphique et un centre national des arts de la rue.

Implantées en majorité dans les zones urbaines, plus de 150 compagnies sont actives. La musique n’est pas moins bien lotie, avec deux orchestres régionaux, une dizaine d’ensembles musicaux actifs et de très nombreux groupes de musiques actuelles. L’enseignement musical y est assuré par 3 conservatoires à rayonnement régional (CRR), 6 conservatoires à rayonnement départemental et un Pôle d’enseignement supérieur de la musique (PESM).

Cette richesse est importante également en matière de musées, avec une centaine de musées de France, 2 écomusées et un musée de plein air, ainsi qu’un musée national (le musée Magnin à Dijon). La région abrite également 2 fonds régionaux d’art contemporain (FRAC), 4 centres d’art labellisés, 3 écoles d’art labellisées dont une école nationale. Il faut encore ajouter une vingtaine de festivals de cinéma d’envergure nationale, 4 structures ressources pour le livre, environ 70 maisons d’édition, 70 librairies indépendantes et 1 500 bibliothèques et médiathèques.

Cependant, on relève aussi une réelle disparité entre les deux anciennes régions concernant le maillage territorial. Si le territoire franc-comtois est relativement bien équilibré, avec des équipements distribués de façon équitable, le territoire bourguignon est de son côté beaucoup plus déséquilibré, avec de fortes concentrations s’opposant à des espaces presque déserts. On peut ainsi noter trois scènes nationales en Saône-et-Loire, proches de quelques dizaines de kilomètres, ce qui n’est pas sans conséquence sur leur capacité à mobiliser du public, tandis que d’autres territoires bourguignons sont dépourvus de telles structures.

Enfin, la Bourgogne-Franche-Comté dispose d’un patrimoine exceptionnel : patrimoine religieux (tels les sites clunisiens), patrimoine militaire, patrimoine oral, patrimoine naturel, patrimoine architectural, patrimoine industriel… La région est ainsi forte de 15 Villes et pays d’art et d’histoire, de 38 Cités de caractère, d’une vingtaine de jardins remarquables et de plus de 100 édifices labellisés « Patrimoine du XXe siècle ».

La Bourgogne-Franche-Comté est même la région française qui concentre le plus grand nombre de sites inscrits au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco. Après la basilique Sainte-Marie-Madeleine et la colline de Vézelay (1979), l’abbaye de Fontenay (1981), la grande saline de Salins-les-Bains et la saline royale d’Arc-et-Senans (1982), l’église prieurale Notre-Dame de La Charité-sur-Loire et l’église Saint-Jacquesle-Majeur d’Asquins, avec les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle (1998), la citadelle de Besançon avec les fortifications de Vauban (2008), les sites palafittiques préhistoriques autour des Alpes (2011) et les climats du vignoble de Bourgogne (2015), l’année 2016 a ainsi vu l’inscription d’un nouveau site au patrimoine de l’Unesco, avec la chapelle Notre-Dame-du-Haut, à Ronchamp, au titre de l’œuvre architecturale de Le Corbusier. Ce patrimoine peut également être un lieu d’accueil de projets ambitieux, à l’instar de la Cité du Mot à La Charité-sur-Loire ou de la Cité de la Voix à Vézelay.

Si cette grande richesse patrimoniale n’est pas sans présenter des difficultés (l’entretien de ce patrimoine engage des sommes considérables), elle est aussi un formidable atout en termes de tourisme et d’attractivité, ainsi qu’un réel vecteur d’identité pour l’ensemble des habitants de la nouvelle région.

Sport

Le sport en Bourgogne-Franche-Comté rassemble 7 700 clubs et 600 000 licenciés, soit un ratio licenciés/population de 21,44 %, inférieur de trois points à la moyenne nationale. La pratique du sport par les femmes dans notre région est, quant à elle, plus élevée que la moyenne nationale, avec une proportion de 37,14 %. Le nombre d’équipements sportifs (18 300) est également supérieur à la moyenne française, même si ce chiffre reflète aussi la part importante de la ruralité en Bourgogne-Franche-Comté. Par ordre croissant, les cinq disciplines attirant le plus de licenciés sont :

  • le football (101 000) ;
  • le tennis (36 000) ;
  • l’équitation (34 000) ;
  • le judo (25 000) ;
  • le handball (18 000).

Si les sports collectifs sont bien représentés en Bourgogne-Franche-Comté, avec en particulier 7 clubs professionnels (3 clubs de football, 2 clubs de basket et 2 clubs de handball féminin), la région se distingue en particulier par la place importante de la pratique des sports de pleine nature et des sports de montagne. Le haut niveau est également très présent sur le territoire, avec 12 pôles, le Centre de ressources, d’expertise et de performances sportives (CREPS) et le Centre national de ski nordique et de moyenne montagne (CNSNMM) de Prémanon.

Il faut par ailleurs noter que, concernant le mouvement associatif, ce sont les associations sportives qui mobilisent le plus grand nombre de bénévoles et d’emplois associatifs.

Vie associative

Présent dans tous les domaines d’activités et tous les territoires, le mouvement associatif contribue au lien social et joue un rôle économique significatif. Avec près de 57 000 associations, 560 000 bénévoles, 78 115 salariés, soit près de 11 % de l’emploi salarié privé en Bourgogne-Franche-Comté, ce secteur reflète le dynamisme de nos territoires. Selon les dernières estimations (septembre 2014, ARF), les associations bourguignonnes seraient entre 30 000 et 34 000 et les francs-comtoises entre 21 000 et 23 000. Durant les quatre années écoulées, les créations ont concerné par ordre croissant :

  • la culture ;
  • le sport ;
  • les loisirs ;
  • le social ;
  • la formation et l’éducation ;
  • l’environnement ;
  • l’aide à l’emploi , l’insertion par l’économie.

Le secteur associatif reste composé d’un très grand nombre de petites associations gérant un budget annuel inférieur à 1 000 €, actives au niveau communal ou infra-communal. À l’opposé, 2 % des associations gèrent un budget annuel supérieur à 500 000 €. Les associations du secteur médico-social et des secteurs de l’éducation, formation, insertion sont souvent des associations de grande taille, actives en direction de publics en difficulté. Elles font appel à l’emploi de professionnels salariés et bénéficient d’importants financements publics.

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