Une méthode : la coopération
Le maître mot de toutes les concertations menées : coopération. C’est par la coopération sous toutes ses formes que les acteurs et les citoyens ont la conviction qu’il est possible d’aller plus loin ensemble dans tous les domaines. Mise en réseau, mutualisation, coordination, structuration collective, ces notions ont largement alimenté les ateliers et illustrent la confiance des acteurs dans la force du collectif. C’est ensemble que nous ferons face aux défis majeurs qui s’imposent au territoire.
Les acteurs de terrain attendent, bien sûr, des moyens nouveaux de la part de la région. Mais ils ont parfaitement conscience des limites de l’action publique. Ils veulent aussi, et surtout, que la région puisse les réunir autour d’une même table. C’est à cette condition que nous pourrons créer les conditions d’une mobilisation commune efficace. C’est bien sûr le cas des compétences sur lesquelles la réforme territoriale a identifié la région comme chef de file : le développement économique ou les transports. Mais c’est aussi le cas des autres compétences partagées sur lesquelles la région est attendue en matière de coordination, dans le respect du rôle de chacun.
En effet, ce cadre de coopération n’a pas vocation à rester uniquement sectoriel. Aujourd’hui, selon les acteurs, les problématiques du territoire appellent, en effet, une approche de plus en plus transversale et décloisonnée des compétences. A ce titre, l’exemple du continuum de la formation, de l’économie et de la recherche est particulièrement éclairant. C’est à la région de créer les conditions d’un écosystème gagnant, qui fait avancer le territoire dans son ensemble.
Un objectif : l’innovation
Le cadre de la coopération est collectivement identifié comme étant le plus apte à susciter l’innovation, autre maître mot de ces concertations. Les citoyens et les acteurs ne refusent pas le changement, même si certains en craignent certains aspects. S’ils ont parfaitement conscience de la nécessité d’innover, ils souhaitent être accompagnés pour y parvenir dans les meilleures conditions. Notre région est clairement identifiée comme une terre d’excellence et de qualité dans bien des domaines, qu’ils s’agissent des filières industrielles ou des filières agricoles. Cette voie de la qualité est considérée par les acteurs comme la meilleure des stratégies pour dépasser le risque d’une compétition mortifère uniquement fondée sur une logique de coûts. De même, la voie de l’expérimentation est privilégiée par les acteurs pour susciter l’innovation.
La région a donc un rôle de premier plan à jouer en matière d’innovation : elle doit l’accompagner, la stimuler sur tout le territoire et encourager l’expérimentation. Cela suppose aussi d’adapter ses modalités d’intervention pour gagner en souplesse et en habileté. Ce n’est pas tant d’une administration au sens traditionnel du terme dont les acteurs ont besoin, mais bien d’une ingénierie et d’un accompagnement sur mesure pour susciter, faire émerger, développer et mettre en réseau l’initiative de terrain. Tous les dispositifs régionaux et tous ses modes de financement et d’intervention ont donc vocation à être revisités dans cet esprit à l’occasion de leur convergence. Car celle-ci ne saurait se limiter à une simple addition.