Engagement #6

Favoriser le développement d’une agriculture d’excellence et de proximité

Lancée lors du salon de l’agriculture, la pétition a déjà recueilli 520 signatures.

Objectif : 1 000 signatures

Mobilisez-vous !

Notre agriculture : une grande cause nationale, une responsabilité de tous les Français

L’ « agriculture bashing » n’est plus supportable. Il faut qu’il cesse.

Notre agriculture traverse une grave crise depuis de nombreuses années. Elle souffre et se fragilise. Il n’y a jamais eu autant d’angoisse qu’aujourd’hui, chez les agriculteurs, à l’idée de ne pas pouvoir faire face. En plus des difficultés structurelles, les conséquences des aléas climatiques fragilisent encore notre agriculture qui est touchée cette année par une sécheresse historique qui mettra à mal pour plusieurs mois de très nombreuses exploitations françaises.

Cela n’empêche pas la profession agricole de multiplier les efforts pour surmonter la crise des prix en allant vers plus de valeur ajoutée et celle de l’environnement en s’orientant vers une réduction de l’impact sur les sols et le biotope. Elle continue d’évoluer pour s’adapter, avec des techniques et des pratiques nouvelles, chaque jour, dans l’objectif de produire mieux pour mieux manger. Elle investit dans le matériel et l’immatériel pour s’adapter au changement climatique qui s’est imposé comme la première priorité planétaire, dans le développement d’énergies renouvelables comme la méthanisation ou dans les filières courtes et les circuits de proximité, dans l’optimisation des pratiques, la réduction de leur impact sur l’environnement avec les pratiques agroécologiques. Car l’agriculture d’avenir que nous prônons doit être performante économiquement et écologiquement.

Nous sonnons l’alarme car dans cette atmosphère de crise, pour la première fois dans l’Histoire, le lien est rompu entre les agriculteurs et l’opinion majoritairement urbaine et de plus en plus coupée du monde paysan. Nous sommes face à une crise morale sans précédent qui est aggravée par des campagnes de disqualification, de médisance et des attaques irresponsables qui nourrissent l’ « agriculture bashing », semant le trouble dans l’esprit de nos concitoyens.

Nous voulons en signant cette tribune alerter l’opinion sur les dérives et les amalgames. Nous refusons les expressions qui se font au prix de l’illégalité et de l’atteinte à l’intégrité physique et morale des agriculteurs. Nous voulons dire fermement notre refus des confusions qui s’installent, de la sourde indifférence et stopper la diffusion du venin du préjugé.

Non, les agriculteurs ne sont pas responsables des scandales sanitaires de l’industrie de la transformation dès lors qu’ils ne maitrisent hélas que trop peu le devenir de leur production. Non, les agriculteurs ne sont pas des tortionnaires de leurs animaux, des empoisonneurs de l’alimentation, et ne se résument pas à des consommateurs d’argent public…

Nous considérons qu’il est sain et souhaitable que les impacts sociaux et environnementaux de notre agriculture interrogent, ainsi que la qualité des produits et la relation de l’homme à l’animal. Mais justement, décider d’être agriculteur, c’est avant tout choisir le lien à la nature, la passion des animaux, ressentir l’émotion de labourer, ensemencer, de récolter, de vinifier.

La civilisation est née par et de l’agriculture. La France possède une des plus belles agricultures du monde et des produits de qualité qui font notre image dans le monde, notre « art de vivre », comme nos vins ou nos fromages, nos repas gastronomiques classés au Patrimoine mondial de l’Unesco. Notre pays est modelé par des millénaires de travail, pour gagner sur la nature sauvage des espaces de dialogue entre l’homme et son milieu. Champs de céréales à perte de vue, vignes suspendues à des talus, troupeaux sur les coteaux bocagers, maraîchage et vergers en fleurs ou en fruits, villages vivants… C’est cela, la France agricole.

La France agricole, c’est aussi le défi relevé de nourrir l’exode rural pour écrire parmi les plus belles pages de l’essor industriel français et la contribution à la reconstruction d’après-guerre pour gagner l’indépendance alimentaire du pays en mettant fin aux « tickets de pain » et en contribuant à l’augmentation de notre espérance de vie par une meilleure qualité alimentaire.

A-t-on bien imaginé les conséquences d’une France sans paysan ? Une France qui perdrait sa souveraineté alimentaire ? Notre pays doit prendre soin de ses derniers paysans. Chacun est responsable. Consommateurs, filières de l’agroalimentaire, associations, médias, organisations professionnelles, enseignement agricole, collectivités et administrations de l’Etat et de l’Union européenne. Toute la classe politique, quant à elle, quel que soit l’échelon et sans considération de sensibilité, doit redéfinir une vision ambitieuse pour l’agriculture française.

L’agriculture est notre patrimoine à tous et nos agriculteurs méritent notre respect et notre reconnaissance. Nous avons le devoir de les soutenir. Nous avons un devoir de reconnaissance envers nos agriculteurs.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

RETOUR SUR L’ ENGAGEMENT 6

Nous pouvons être fiers de nos agriculteurs et de leurs produits. Pour aider les agriculteurs, il faut les aider à créer de la valeur ajoutée et à la répartir
dans les filières. »

Les politiques conduites en Bourgogne et en Franche-Comté ont eu pour objectif majeur le développement de filières agricoles durables, diversifiées et ancrées au territoire.

Les actions menées ont visé prioritairement :

  • Le développement de la compétitivité des filières agricoles. Conférences annuelles avec la profession, accompagnement de projets visant l’amélioration de la compétitivité des exploitations, structuration des filières, développement et promotion des signes officiels de la qualité et de l’origine (AOP, IGP), innovation, réduction des impacts environnementaux des activités agricoles, émergence d’une filière bio structurée.
  • Les aides à l’installation en agriculture pour le renouvellement des générations et la diversification des productions.
  • Des animations dans les domaines de la promotion des produits régionaux, l’alimentation de proximité ou bien encore le pastoralisme dans le massif du Jura.
  • Des aides directes individuelles conséquentes en accompagnement de financements européens (FEADER) relatives notamment à la modernisation des bâtiments d’élevage, la diversification des productions et modes de vente, la réduction des intrants, la certification « AB », la coopération et l’innovation (Bourgogne) ou les investissements pour le pastoralisme et la protection des races menacées (en Franche-Comté).

Il y a un enjeu fort pour intégrer l’agriculture et l’agroalimentaire dans une logique de filière et de création de valeur. L’agroalimentaire est traitée de façon transversale et avec une stratégie de cohérence entre les enjeux de l’amont et de l’aval. Ainsi, ont été mis en place en Bourgogne et en Franche-Comté :

  • des programmes d’actions collectives permettant de regrouper des entreprises agroalimentaires autour d’objectifs partagés : formation, RSE, innovation, soutien à l’export, valorisation des produits, productions sous signe de qualité, ainsi qu’un CAPéCO IAA 2013-2015 (enjeux stratégiques partagés en matière de développement économique et de gestion des compétences) ;
  • un technopôle agro-environnement à Bretenière ;
  • le pôle de compétitivité Vitagora ;
  • des actions collectives portées par l’Association régionale des industries alimentaires (ARIA) et l’Association régionale de l’industrie agroalimentaire et de transfert de technologies (ARIATT), les chambres de commerce et d’industrie régionales (CCIR) ;
  • des aides directes ou des appels à projets FEADER en faveur des investissements matériels.

L’intervention de la région en matière d’agriculture s’appuie sur sa compétence en matière de développement économique et sur le fait qu’elle est autorité de gestion des fonds européens. Cette gestion ne doit pas masquer que certains dispositifs, notamment liés au FEADER, sont cadrés par l’Etat, ce qui réduit la marge de manœuvre pour les adapter aux priorités régionales.

Enfin, la loi NOTRe a ouvert la possibilité aux départements de poursuivre leurs interventions vers l’agriculture via un conventionnement avec la région.

Quatre points forts ont émergé de la concertation.

L’identité de la région

Une chose est sûre, l’agriculture fait partie de l’ADN de la Bourgogne-Franche-Comté, qui tient même la deuxième place des régions françaises pour la création de valeur ajoutée et la quatrième pour l’emploi agricole. Au-delà des chiffres, elle participe à travers des symboles forts comme le comté, la moutarde de Dijon ou le vin de Bourgogne à l’identité et à la fierté régionales.

A l’heure où la demande d’une alimentation de qualité est importante, l’agriculture et l’agroalimentaire sont des filières d’avenir : l’enjeu est alors de fixer la valeur ajoutée sur notre territoire pour faire de cet atout une force durable pour la région et ses habitants. Le constat que l’agriculteur ne puisse pas vivre de son revenu est scandaleux.

Un contexte de changement et de crise

Le transfert des fonds européens à la région positionne désormais celle-ci comme un acteur majeur : elle doit territorialiser ses politiques entre Europe et territoires. Si le contexte de fusion des régions bouleverse le paysage, la loi NOTRe donne plus d’importance à la région mais laisse pourtant une place aux départements. Par ailleurs, la crise agricole liée notamment à l’arrêt des outils de régulation au niveau européen et aux aléas climatiques est particulièrement alarmant. La crise est à la fois structurelle et conjoncturelle, dans un contexte institutionnel évolutif.

Travailler la qualité et les filières pour fixer la valeur ajoutée

La région peut aider les agriculteurs à améliorer la qualité de leurs productions, grâce à la recherche, l’équipement et la diversification. Cependant, faire face à cette crise structurelle induit de travailler sur la qualité par filière. Mais, malgré les crises frappant de nombreuses exploitations, l’agriculture reste un secteur d’avenir, capable de trouver des débouchés et de créer de la valeur ajoutée conservée sur le territoire. Nous devons atteindre une nouvelle forme de résilience des exploitations, des systèmes et des filières pour faire face à ces aléas.

L’envie de coopérer

Au-delà de la coopération à l’intérieur des filières, les acteurs, devant la gravité de la crise et l’ampleur des défis à relever, manifestent tous l’envie de coopérer. Région, chambre régionale d’agriculture, Etat, filières, autres collectivités : tous doivent travailler ensemble.

Les audits d’exploitation et de filière : des outils au service du changement pour faire face à la crise

Construits dès 2016 avec la profession agricole dans le cadre du plan d’action régional en faveur de l’agriculture, les audits d’exploitation sont un outil d’accompagnement pour les agriculteurs confrontés à une difficulté structurelle : ils les aident à identifier les bons leviers de modernisation et de repositionnement stratégique. Les audits de filières permettent de partager entre tous les acteurs une même vision des leviers à actionner collectivement pour créer plus de valeur ajoutée. L’approche par filière est nécessaire pour répondre à des enjeux spécifiques : sécuriser les approvisionnements locaux Label rouge pour la viande porcine, obtenir une IGP, mieux partager la valeur ajoutée.

 

Face à la crise, un plan d’action en faveur de l’agriculture a été adopté dès le début du mandat. Doté de plusieurs millions d’euros, il vise à la fois à répondre à l’urgence, y compris en matière de trésorerie aux côtés de l’Etat, et à accompagner les changements structurels permettant à l’agriculture régionale de retrouver un modèle équilibré de façon pérenne. Le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII) prend fortement en compte l’agriculture et l’agroalimentaire. Ces activités étant spécifiques, le SRDEII sera décliné au travers d’un plan dédié : le plan régional de développement agricole, qui aura vocation à en adapter et en préciser les grandes orientations. Une gouvernance région – chambre régionale d’agriculture Bourgogne-Franche-Comté sera installée, avec l’Etat, pour la mise en oeuvre des orientations.

Générer davantage de valeur ajoutée et de débouchés par la qualité et l’excellence

Compte tenu des capacités de production du territoire, il convient de conserver voire de conquérir un avantage concurrentiel sur les marchés, pour générer plus de valeur ajoutée économique, mais également environnementale et sociale. Il s’agit de conforter les filières exemplaires en la matière, mais surtout d’offrir de véritables opportunités de développement aux productions actuellement en difficulté.

Cela passe par un soutien aux filières petites et grandes, anciennes ou émergentes. La région doit leur permettre d’engager réellement le changement vers la qualité : accueil de surfaces ou d’exploitations dans une filière de qualité, création de différenciations ou de signes de qualité, soutien au bio, soutien à la croissance à l’international, promotion, accompagnement à l’innovation et au développement dans les entreprises de l’agroalimentaire.

A cet égard, le soutien continu apporté à Vitagora, au technopôle agroenvironnemental de Bretenière (Agronov) ou au projet Food-Tech démontre le volontarisme et le dynamisme régional en la matière.

Cette démarche globale repose aussi sur la capacité à orienter de façon significative des exploitations vers des pratiques de production agro-écologiques intégrées (intrants, nouvelles technologies plus vertes, label « paysan chercheur », démarches sociales, bio).

50 % de produits bio et/ou locaux dans les restaurants scolaires des lycées publics

A la fin du mandat, 50 % de ce qui sera servi dans l’assiette des lycéens proviendra de l’agriculture locale et/ou biologique. Cela passe par deux types d’actions :

  • structurer les acteurs locaux pour qu’ils soient en mesure de répondre aux besoins des établissements ;
  • former et outiller les intendants des lycées pour qu’ils puissent s’approvisionner en dehors des grosses centrales d’achats.

Ancrer les projets de développement agricole dans les territoires (circuits courts, proximité, agro-environnement)

Cette orientation est sous-tendue par la demande accrue des consommateurs : l’alimentation de proximité renvoie autant à la notion de qualité qu’à la préoccupation de conserver une activité paysanne proche de chez eux. Elle passe par des incitations et des actions à destination des producteurs locaux pour la différenciation des produits par le bio ou la définition de seuils minimaux dans les cantines des lycées. Un accompagnement des exploitations vers les débouchés dits de proximité, dont les circuits courts, avec une approche territoriale forte comprenant des incitations à destination des producteurs locaux et l’adaptation d’outils régionaux (ex. plateforme numérique Loc’Halles), est conduit. Un soutien en faveur des initiatives de fédération des producteurs locaux est activé. Sur ce plan, beaucoup reste à inventer ou à organiser sur les outils et surtout la logistique, l’orientation des productions et l’éducation du consommateur.

Favoriser l’installation des agriculteurs (recrutement, repérage, accompagnement) et identifier les territoires d’avenir (prévision des transmissions, nouvelles activités ou productions, adaptation de l’offre)

Les orientations précédentes, au cœur de notre politique régionale, n’ont de sens que si des hommes et des femmes s’engagent pour les mettre en oeuvre. Il faut donc préparer l’avenir par l’installation des agriculteurs en favorisant le renouvellement des générations, la reprise et la création d’exploitations. La région est à leurs côtés dès l’installation, avec une aide transitoire pour le hors-cadre familial et un dispositif d’avances remboursables pour les plus de 40 ans sur l’ensemble du territoire dès 2016, et en lançant des audits d’exploitation pour les réorientations d’activité ou des aides à la reconversion professionnelle.

Une réflexion sera engagée sur les enjeux fonciers pour développer de nouvelles modalités d’ingénierie financière. Elles devront lever les freins liés à la faible capacité d’investissement des nouveaux exploitants. La région souhaite notamment investir dans le maintien et le développement de l’agriculture en zones de montagne et de piémont (zones de plaines ou de collines situées au pied des montagnes).

Une campagne de promotion de l’agriculture régionale

Dès 2017, une campagne de promotion des agriculteurs de Bourgogne-Franche-Comté mettra en valeur leurs talents et leurs savoir-faire. Objectif : sensibiliser l’ensemble des habitants aux enjeux d’une consommation locale. La région est fière de ses agriculteurs et le fait savoir !

Ressource utile

13 contributions

Julien PORTHAULT

L'agriculture bashing est un choix de vocabulaire promu avec acharnement par les gros syndicats dont la FNSEA en tête, les mêmes qui exploitent la détresse des exploitants et les pousse à verser leur lisier sur les portes de préfectures, histoire de conforter leur propre puissance.
L'agri-bashing présenté ici serait une résultante de "la population" majoritairement urbaine, coupée de la terre et des métiers durs qui nous nourrisse.
On est tenté d'y croire et accepter que ce soit le facteur premier d'incompréhension. Mais c'est un angle de vision dangereusement réducteur, inacceptable.
Les métiers agricoles sont durs, nécessaires, courageux et devraient pour autant être soutenus au mieux.
Mais pas aveuglement.
Une part non négligeable de la profession freine des 4 fer quand tout nous alarme et demande des transformations profondes des pratiques professionnelles : mécanisation, techniques culturales, protection de l'animal, usage des sols,...
On ne peut décemment pas continuer sur une trajectoire choisie politiquement il y a 70 ans et ne plus se remettre en cause, puis en bonus s'en prendre au citoyen qui n'y connaîtrait rien, n'y comprendrait rien.
Le citoyen soutiendra ce qui lu semblera le mieux pour ses territoires et la qualité environnementale et celle des productions alimentaires.

À bons entendeurs, avec tout le respect dû

Fay

Bonjour
Je suis pour favoriser le plus possible une agriculture bio et locale sans pesticide qui respecte l’environnement et qui permette aux paysans de vivre dignement en bonne santé, des élevages qui respectent les animaux notamment pour les porcs qui ne devraient pas être enfermés et entassés dans des porcheries indignes…

christophe mouy

Bonjour.
Je suis surpris de cette référence à un agriculture-bashing. Ainsi, il serait interdit de dire que l'usage des pesticides ne baisse pas (voir augmente), que la qualité de l'eau continue à se dégrader dans une majorité de territoires du fait de l'agriculture intensive, que les importations de soja (OGM) du Brésil, pour nourrir des animaux élevés dans des élevages concentrationnaires contribuent à la déforestation, etc... ?
S'il ne s'agit pas de généraliser, les problèmes générés par l'agriculture intensive sont bien réels. En premier lieu, la disparition des fermes, le mal-être des agriculteurs. Interdire le dialogue (et la critique) ne permettra pas de réconcilier une partie de la société avec une partie des agriculteurs. Faisons les constats honnètement, et cherchons ensemble des solutions, plutôt que de dresser des barricades d'agribashing entre les gens.

Pierre

Quelques mesures pourrais être envisagées pour concilier le durable, la transition, et l'urgence des obligations économiques de chacun. La priorité serait d'assurer un cour minimum pour les productions, basée sur les coups de productions, cette décision ne peut se prendre qu'au niveau national, elle permettrait de stopper hémorragie des faillites, et la conservations des petits producteurs . Revoir et repenser le plan paysager localement (plantation de haies, conservé et favorisé les prés, entretenir les cours d'eau, protéger les sources, les puis), reconstruire ce que l'on a détruit. reprendre, favoriser les techniques de jachères, aider à l'autonomie énergétique des agriculteurs (je pense particulièrement à l'huile de colza remplacement du gasoil). Aider, informé, formé aux techniques de permaculture, encourager l'emploi plutôt que la mécanisation, réconcilier les agriculteurs entre eux, et avec les consommateurs, arrêter de mentir au consommateur en vendant du BIO, qui dans l'absolut n'existe pas, et privilégier l’appellation agriculture raisonnée, et enfin parce que l'indépendance énergétique et étroitement liée a l'indépendance alimentaire, lancer un grand plan d'investissement national autour de l'énergie du futur; l'hydrogène, les allemands profitent des aides européennes à auteur de 30 milliards pour son développement, pourquoi pas nous?

vincent gonnet

Je reviens sur l’article de « MA REGION » concernant l’Agriculture, « Grande cause régionale » ;
Je souhaitais juste faire remarquer que la perception du monde agricole qu’ont les gens de la rue s’exerce précisément dans la rue. En ces périodes de moisson, la dérive veut que l’image « négative » perçue soit encore accentuée. Des hordes de hooligans au volant de camions céréaliers parcourent nos routes, traversent les villages à grande vitesse, téléphonent au volant, écrasent ronds-points, panneaux et aménagements urbains au titre du « toujours plus vite, toujours plus lourd ! » Comme si c’était des urgentistes…
Avant-hier encore, le ralentisseur devant chez moi a été pulvérisé par un de ces camions benne, qui a laissé sur place une dizaine de boulons de jante et roues, sans s’arrêter… Encore un billet de 1500€ pour notre Maire !
Respecter les vitesses et les gens, ce n’est pourtant pas si compliqué… Nos Agriculteurs ont-ils encore « la main » sur ces gens qui cassent leur image ? Rien n’est moins sur, hélas.
Vincent GONNET.

GOBIER

Il est important de rapprocher l'agriculture locale de la consommation locale. Pour cela il faut soutenir des projets de transformation de taille modeste ou moyenne. Les grosses industries de l'agro-alimentaire se préoccupent peu, voire pas du tout du lieu de production agricole et considèrent les produits agricoles seulement comme un minerai que l'on doit acquérir au plus bas prix.
Il faut aider à l'implantation d'outils tels abattoirs ou outils de transformation plus adaptés à un territoire qu'à une capacité industrielle "réputée rentable et incontournable" Prendre en compte par exemple les centaines de kilomètres parcourus par les animaux pour atteindre un abattoir . Coût en carburant, infrastructures routières et bien être animal.

Christian Chevalier

L'un des problèmes de notre agriculture, comme d'autres secteurs évidemment.
Pour vivre de ses métiers où la concurrence est énorme là présentement entre producteurs locaux, européens et mondiaux, concurrence et marchés font la loi. Et évidemment on est en Europe : interdiction de se protéger (comme en Suisse par exemple ). Les producteurs submergés de règles tout azimut sont obligés de faire avec des obligations de toutes part et des associations de consommateurs qui ont peur de tout (alors que tout cela est super sécurisé) en remettent une couche.
Les conditions météo souvent extrêmes compliquent la vie et maintient là aussi ce climat de précarité supplémentaire.Laissons aux gens la possibilité de s'organiser et de pouvoir sécuriser un revenu pour le lendemain. IL n'y a pas que les élus et les fonctionnaires qui méritent d'avoir de l'espoir et un avenir serein.

Caro

Il manque d'ambition ce projet, l'agriculture est centrale dans notre région et l'évolution se fera par elle. C'est un sujet majeur ! Il faut travailler avec l'Etat pour cesser toutes ces normes qui tuent nos agriculteurs et favorise l'importation. Notre Etat en matière d'agriculture est sous tutelle de l'Europe qui nous impose ces lois. Cette agriculture là nous n'en voulons plus ! C'est une agriculture bio, sans produits phyto, respectueuses de nos pollinisateurs, de nos nappes phréatiques et de nos rivières. C'est repenser le paysage, en repensant l'élevage. Les problèmes liés au changement climatique entraine des inondations par ruissellement, les haies ont disparues, les champs sont retournés, drainés... Tout est à revoir. La chambre d'agriculture est d'un autre temps, le travail en collaboration est devenu complexe, les grandes industries de produits phyto ou pharmaceutiques sont partout. C'est le plus gros scandale du siècle ! Si nous voulons être en bonne santé (mais le voulons nous vraiment???) il faut changer toutes ces pratiques et ce sont les élus et les hauts fonctionnaires qui ont le pouvoirs d'agir. c'est relativement simple, il faut le vouloir et ne pas avoir de conflits d'intérêts.

vetter geneviève

privilégier l'agriculture, c'est éviter la tentation du "tourisme qui résoudrait tout" ! rester une région de production agricole, plutôt que de favoriser une région qui vivrait du tourisme : aligner la Bourgogne Franche Comté sur une économie de type pays sous-développé qui multiplierait les clubs et parcs d'attraction et mettrait les habitants dans une posture de "service", sans réalisation ni sens d'une vie personnelle !! c'est "le sens" et pas l'argent qu'il faut rechercher !!

Housset

- en matière de transport, revoir le schéma notamment en matière ferroviaire de circulation tout étant de où vers Paris : comment envisager d'aller de Sens à St Claude sans passer par Paris ou Lyon actuellement ?
- en matière de bois redonner une vraie fonction aux "Eaux et forêts" pour arrêter le massacre actuel : aucune planification et des monceaux de troncs d'arbre pourrissent sans trouver preneur (comme pour la paille d'ailleurs)
- en matière de tourisme, songer au fait qu'il y a d'autres formes de tourisme que les caves de dégustation et les stations de ski
- en matière de biodiversité, prendre les mesures nécessaires pour redonner vie aux abeilles plutôt qu'aux céréaliers
- en arrêtant de détruire les acquis tel le parc du Morvan qui n'a pas besoin de nouvelles carrières qui ne rapportent rien
- etc.

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