Engagement #2

Accompagner les entreprises et les filières porteuses d’emplois

Apporter aux dynamiques entrepreneuriales des compétences, des innovations, des accompagnements à l’export, telles sont nos priorités. »

Les politiques des deux anciennes régions ont été structurées selon les 4 axes de leur stratégie régionale de développement économique et d’innovation :

Axe 1. Offrir aux entreprises les conditions d’un développement ambitieux : une offre globale d’accompagnement des très petites entre­prises (TPE) et des petites et moyennes entreprises (PME) sur l’ensemble de leur cycle de vie (amorçage, création/reprise, développement, innovation mutation, transmission) :

  • Une offre d’accompagnements financiers complé­mentaire à l’offre bancaire en réponse aux besoins des entreprises : mise en œuvre d’une stratégie d’ingénierie financière, d’aides à l’investissement, à la trésorerie, aux recrutements et à la formation des salariés ;
  • Un accompagnement à la définition et à l’in­tégration d’avantages concurrentiels : responsa­bilité sociale des entreprises (RSE) / dévelop­pement durable / circuit court / performance énergétique / usine du futur.

Axe 2. Consolider nos filières industrielles et développer nos domaines stratégiques d’avenir.

Actions déjà en marche :

  • Fusion du pôle Véhicule du Futur et du pro­gram­me Perfo Est et reconnaissance nationale par la Filière automobiles et mobilités (PFA) ;
  • Accompagnement des filières historiques (plas­tur­gie, lunetterie, numérique).
  • Déploiement du projet de valorisation des mé­tiers de l’industrie.
  • Structuration de la filière énergie avec création d’une association Vallée de l’énergie.
  • Emergence de la filière hydrogène sur la mobi­lité et sur le stationnaire.
  • Accompagnement des cinq pôles de compé­titivité (Micro­techniques, Nucléaire, Plastipolis, Véhicule du Futur, Vitagora) et structuration des grappes et clusters (éolien, sport mécanique, matériaux bio-sourcés, engins mobiles, pharma­cologie et imagerie, énergie, luxe, santé, gestion active du bâtiment).

Axe 3. Accompagner nos territoires dans la mise en œuvre d’une politique d’accueil des entreprises structurée.

L’accompagnement se traduit par :

  • La structuration économique des ter­ri­toires dans le cadre de la signature de contrats urbains de développement économique : NOVAREA, Maison régionale de l’innovation, Temis, Innovia, zones d’intérêt régional, zones d’activités économiques (ZAE).
  • La définition d’un parcours résidentiel temporaire pour les entreprises sur le territoire : finan­cement de couveuses, de pépinières et d’hôtels d’entreprises à valeur ajoutée.
  • Le soutien en matière d’immobilier industriel : entrée au capital de sociétés d’économie mixtes (SEM) industrielles stratégiques, aides directes à l’immobilier d’entreprise, efficacité éner­gétique.
  • La revitalisation de certains territoires impactés par les mutations économiques.

Axe 4. Construire une gouvernance économique régionale coopérative

En s’appuyant sur :

  • Une plateforme d’appui aux PME et une plate­forme d’orientation des financements.
  • Un site Internet « J’entreprends en Franche-Comté » et un outil numérique collaboratif et de dématérialisation des aides « J’entreprends en Bourgogne ».

L’impact de la loi NOTRe sur le champ du déve­lop­­pement économique est majeur :

  • Fin de la compétence « développement éco­nomique » pour les départements et consé­quences sur :
    • l’octroi des aides aux entreprises ;
    • les organismes de développement éco­no­mique (agences départementales mais égale­ment structures d’ac­compa­gne­ment à la création d’entreprise, pôles de compé­ti­tivité, etc.) ;
    • les outils d’immobilier d’entreprise (aides directes, SEM).
  • Instauration d’un partenariat renforcé avec les établissements publics de coopération inter­communale (EPCI). Ces derniers dis­posent d’une compétence unique sur les aides directes à l’immobilier d’entreprise ; la région sur toutes les autres aides directes.
  • Elaboration du schéma régional de développement économique, d’innovation et d’internationalisation (SRDEII). Il a une portée pres­criptive et doit s’assurer de la complémentarité des aides aux entreprises mises en œuvre par les partenaires.

La fusion des régions nécessite de repenser l’action économique à une nouvelle échelle.

  • Deux ex-petites régions ne feront pas nécessairement une grande : la difficulté est de fédérer sous un même étendard l’ensemble des territoires. Or, la fusion entraîne un premier réflexe de repli sur des territoires « maîtrisés ». L’enjeu : prouver que la fusion apporte une réelle valeur ajoutée et une nouvelle dynamique économique au territoire.
  • L’un des rôles de la région sera d’élaborer une politique ambitieuse, cohérente, de promotion des territoires. Elle devra préserver leur diversité tout en créant une identité régionale nouvelle, attractive, qui justifie l’intérêt d’une telle fusion.
  • L’exercice est aussi organisationnel. Le SRDEII doit en effet anticiper la convergence des écosystèmes bourguignon et franc-comtois en posant trois principes : visibilité de l’organisation, lisibilité et adaptabilité des dispositifs.

L’économie régionale présente des contrastes singuliers qui doivent se retrouver dans la stratégie de développement économique régionale.Le poids industriel est important et doit être soutenu après la grande crise de 2008, mais le SRDEII doit également développer un tertiaire supérieur qui fait défaut.

La présence de grands donneurs d’ordre et de quelques filières structurées ne doit pas faire oublier que le reste du tissu économique local est composé de petites entreprises et de trop rares entreprises de taille intermédiaire (ETI). Les secteurs industriels traditionnels sont confrontés à des enjeux de mutation éco­no­mique, vitaux pour leur maintien et leur développement. Le SRDEII doit traiter les enjeux de manière équilibrée : soutenir les activités à fort potentiel d’innovation sans négliger les activités traditionnelles.

Anticiper et accompagner les mutations d’entreprises pour préserver les compétences et les emplois sur les territoires

Pour assurer ce rôle de sécurisation, la région adoptera des mesures ou renforcera l’existant. Les outils d’accompagnement des entreprises en mutation ou en retournement seront ainsi renforcés (fonds propres, recher­che de repreneur, aide à la reprise, etc.) et mis en cohérence. Pour minimiser les menaces de plan social, la région fait le choix de structurer une « force d’intervention », en partenariat avec l’Etat, notamment en mobilisant les outils de la formation et du dialogue social. Enfin, les bassins d’emploi fortement dépendants d’une activité industrielle seront accompagnés pour anticiper les mutations.

Affirmer le rôle de la région en tant que démonstrateur de projets, notamment sur les opportunités économiques liées à la transition écologique

En matière d’in­no­vation, il s’agit avant tout de rassembler les différents acteurs (publics comme privés) et de les faire travailler ensemble pour aboutir à la construction de modèles qui pourront être testés auprès des acteurs du marché ou du grand public. La région est en capacité de les rassembler. Dans le secteur hydrogène, par exemple, la région peut impulser la coopé­ration. Des démonstrateurs permettront d’a­mor­cer le processus d’industrialisation, tout en accélérant la structuration de la filière. L’oppor­tunité de créer un fonds de capital investis­sement dédié à la transition écologique sera examinée. De même, en matière de déchets, pour lesquels la région exerce désormais une nouvelle compétence de gestion et veut constituer des modèles inscrits dans l’économie circulaire. Les activités économiques de réutilisation, de valorisation et de recyclage des déchets présentent, en effet, le double avantage de créer de la richesse en préservant l’environ­nement.

Les entreprises de Bourgogne-Franche-Comté créent de la valeur ajoutée et des emplois, conçoivent et fabriquent les produits et les services qui répondent aux besoins de la société, produisent les aliments de qualité qui répondent aux besoins humains. Pour les soutenir, la région affirme quatre priorités politiques cohérentes entre elles. Elles structurent le nouveau schéma régional de développement économique, d’inno­vation et d’internationalisation (SRDEII).

Accompagner les entreprises à tous les stades de leur développement sur tout le territoire en assumant pleinement le rôle de chef de file de la région

  • Tous les stades sensibles du cycle de vie doivent être couverts : création, implantation, innovation, reprise, transmission, mutation, inter­na­tiona­lisation, avec un accent particulier mis sur les actions collectives d’aide à l’export.
  • Des programmes spécifiques pour les start-ups ainsi que pour l’accès à la commande publique des TPE et PME (à la manière d’un « Small Business Act » à la française) seront mis en œuvre.
  • Les politiques d’innovation, en lien avec la recherche, seront particulièrement soutenues, dont les projets collaboratifs avec les pôles de compétitivité.
  • Un capitalisme régional sera soutenu notam­ment par une politique ambitieuse confortant les fonds propres et les besoins de financement des PME locales, en complément du soutien aux coopératives. Il est essentiel pour l’emploi que les centres de décision restent autant que possible dans la région.
  • Le partenariat avec les intercommunalités sera assuré pour répondre aux besoins fonciers et immobiliers des entreprises, en prenant en compte les enjeux de la transition écologique.
  • L’économie de proximité, l’artisanat et l’économie résidentielle – qui constituent un enjeu pour l’économie et l’emploi mais également pour l’attractivité des territoires – feront l’objet d’une offre globale d’accompagnement.

Améliorer la compétitivité régionale

  • L’innovation est un facteur majeur de com­pé­titivité à long terme. Les politiques de soutien seront poursuivies et amplifiées (amélioration de l’écosystème d’innovation, financements, etc.). Le volet « compétences » de l’innovation sera renforcé (outils de formation, de conseil et d’ingénierie).
  • L’international : la politique export sera poursuivie et élargie à une politique plus large d’internationalisation. Elle inclura l’attractivité et la promotion territoriale.
  • Filières : l’action collective est nécessaire pour répondre aux besoins des entreprises et pour saisir collectivement des opportunités éco­nomiques. Toutes les filières industrielles (transports, automobile, énergies, mobilité, métallurgie, aéronautique, santé, micro­techniques, agroalimentaire, luxe, etc.) seront accompagnées dans leur évolution vers les marchés nouveaux, des approches intégrées avec les services et le numérique (produits intelligents, services intégrés à forte valeur ajoutée).
  • L’identité industrielle de la Bourgogne-Franche-Comté sera affirmée. Rester la première région française par l’emploi indus­triel est un objectif stratégique. Des états généraux de « l’industrie 4.0 » seront lancés pour identifier les technologies émergentes en capacité de répondre aux besoins futurs des sociétés urbaines et rurales du XXIe siècle. L’objectif est d’accompagner les entreprises vers les marchés de demain et de répondre aux besoins du futur.

Approfondir les liens entre les politiques économiques et les politiques d’orientation, d’emploi et de formation

Partant du constat qu’il y a, d’une part, un nombre intolérable de chômeurs, et d’autre part, trop d’entreprises ne trouvant pas les compétences dont elles ont besoin, le rapprochement des politiques de filières, d’orientation et de formation sera approfondi par territoire.

  • L’outil des contrats d’appui à la performance économique et à l’évolution des compétences sera évalué et généralisé.
  • Les conseillers d’orientation seront formés aux besoins en main-d’œuvre des entre­prises locales.

Agir en proximité

  • La région veut rapprocher les politiques régionales des acteurs territoriaux. La grande région doit être plus proche d’eux et déployer une ingénierie de proximité pour accompagner les projets émergents.
  • Le partenariat avec les intercommunalités sera au cœur de la territorialisation de la politique régionale. Une échelle pertinente pour travailler avec les territoires, tant urbains que ruraux, sera définie afin de nouer des partenariats pour le développement économique. Les contrats urbains de développement éco­nomique (CUDE) pourront être déployés. La politique vers les territoires ruraux s’appuiera sur les dispositifs d’aménagement du territoire.
  • La pratique de contractualisation, initiée à travers les contrats urbains de développement économique, sera refondée et étendue à l’ensemble des territoires de  développement.
  • La future agence régionale fusionnée se dotera d’un pôle territorial spécifique pour mailler l’inté­gralité de la région en partenariat avec les intercommunalités, et pour assumer une fonction d’animation territoriale et d’accompagnement des porteurs de projets économiques en proximité.
  • La région participera au capital des SEM économiques en fonction des enjeux stratégiques et des besoins exprimés par les territoires.
  • Une politique d’aménagement économique sera définie et mise en œuvre avec les ter­ritoires (pépinières à haut niveau de service, lieux fédérateurs, ZIR) via un accompagnement financier à l’aménagement de sites à enjeux stratégiques et à vocation régionale. Un « parcours résidentiel labellisé des hôtels et pépinières » sera défini.

Fonder la gouvernance économique sur la coopération

Cette action doit être menée tout en affirmant le rôle de coordination et d’évaluation des politi­ques de développement économique de la région. La loi NOTRe lui confie la définition des orientations en matière de développement économique et donne à la région des instruments autorisant ces actions :

  • Le schéma régional de développement économique, d’innovation et d’interna­tio­na­­lisation (SRDEII) est élaboré en concertation avec les acteurs et notamment les territoires.
  • L’animation régionale des politiques de développement économique est une attente forte des acteurs à laquelle la région répondra en déterminant un cadre clair de gouvernance régionale. Il sera fondé sur le partenariat et la coopération (suivi, évaluation, conférence annuelle, comités thématiques, outil infor­matique). Des revues de projets territorialisés seront mises en place. La coordination avec l’Etat et la transversalité avec les politiques qu’il mène (emploi, entreprises en difficulté) seront renforcées.
  • Des réseaux d’acteurs seront constitués pour développer un esprit coopératif et col­la­boratif dans les réseaux de développement économique.
  • Pour améliorer la lisibilité des dispositifs d’accompagnements des entreprises, un outil de suivi du parcours de l’entrepreneur et d’évaluation du partenariat sera mis en place via le nouveau portail régional : outil numérique du développement économique.
  • L’évaluation des politiques publiques (aides individuelles, actions collectives, actions financées par le conseil régional) sera approfondie pour garantir la bonne utilisation des deniers publics.
  • Toutes les aides seront traitées dans une approche globale des besoins de financement des entreprises pour évacuer les logiques de guichet et d’opportunité qui demeureraient.

Le partenariat entre la région et les intercommunalités, au cœur de la réforme territoriale

Au cœur de la nouvelle territorialisation de la politique régionale : le partenariat entre les intercommunalités et la région. Cette dernière sera compétente sur les aides et les filières et travaillera avec des intercom­munalités pour le volet immobilier d’entre­prise. De plus, le nombre d’EPCI ayant été resserré, ils pourront davantage concentrer leurs moyens d’action. La région a déjà envoyé des signes forts aux intercommunalités en leur proposant de les épauler dans la consolidation des sociétés d’économie mixte. Pour garantir un cadre stratégique pertinent et lisible, la région contractualisera avec les territoires.

Ressources utiles

3 contributions

PIELTIN Jacques

Je trouve remarquable de bâtir un plan de développement du tourisme sans parler une seule fois du paysage, de la mise en valeur du paysage, mais surtout de la protection du paysage. Une entreprise que Tartuffe n'aurait pas désavouée!
Les politiques ont apparemment oublié l'essentiel, à savoir que le paysage est le support du tourisme, et que sans paysage, il n'y a pas de touristes. On se voile la face et on s'interdit de mesurer la diminution du revenu touristique lorsqu'on implante un parc éolien qui change le paysage à l'échelle d'un canton et le dégrade de manière durable. Pourtant des milliers de gîtes ruraux en ont déjà fait les frais.
Le touriste n'est pas une vache à lait stupide qui vient uniquement se mettre les pieds sous nos bonnes tables. Ils circulent. Nos amis du Nord de l'Europe rejettent les paysages pourris d'éoliennes qu'il ont déjà chez eux. Continuons à développer l'éolien de manière aveugle, et ils ne s'arrêteront plus chez nous. Peut-être arriverons-nous à faire croire au touriste chinois que nos paysages naturels ne se conçoivent pas sans éoliennes de 200 m surmontées de feux à éclats. Mais pour combien de temps?

vanhaesebroucke

La région Bourgogne F. COMTE ne doit contribuer d aucune façon à l installation et la pérénisation d entreprises telle : UBER taxi , UBER EAT ( portage de repas , sandwichs à domicile) qui n utilise qu 'une main d œuvre non qualifiée et sous-payée ; mais privilégier de vrais professionnels et c est possible.
A force d asphyxier les périphéries des villes avec centres commerciaux et complexes multipes, le petit commerçant disparaît des hyper centre de toutes nos villes moyennes ; laissant de moins en moins la possibilité à nos jeunes en recherche de maitre d apprentissage de se former chez un vrai coiffeur ( et pas une chaine de coiffure à bas prix ), chez un vrai restaurateur avec de vrais cuisiniers et pas ces cafétarias low cost , ces restaurant qui n en sont pas et ou le personnel mal formé change tout le temps; nos jeunes devront t'ils être de simples bras ou jambes sans savoir faire , ni compétences précises; ou est passé le savoir faire Français d excellence dans tout ces secteurs de l artisannat que ce soit en Bijouterie, , patisserie ...etc Il faut promouvoir de vrais métiers , et réhabiliter nos commerces de proximité, avant que la grande distribution et les low costs en perpétuelle guerre des prix ne fasse disparaître nos commerces ; faire en sorte que le stationnement soit gratuit les vendredis et samedis pour favoriser les achats en ville ;

Brigitte BAIN

L’avenir d’une région se trouve dans son adaptation aux nouvelles technologies comme le numérique et manières de produire créatrices d’emplois nouveaux sans oublier les entreprises qui se portent bien

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