Retour sur…
Le lancement de la Convention citoyenne pour le climat et la biodiversité !
En présence de la Présidente Marie-Guite Dufay et Stéphanie Modde, venues les accueillir vendredi 24 novembre à Besançon, les citoyen.nes ont pris le temps de faire connaissance et de comprendre le mandat qui leur est confié : inventer des modes de vie robustes et désirables pour lutter et vivre face au réchauffement climatique et à l’érosion de la biodiversité.
Des scientifiques et experts régionaux, invités à dialoguer avec l’assemblée citoyenne, ont pris le temps d’échanger sur ces notions de biodiversité, de climat de façon à proposer à chacun.e un socle commun de connaissances, un constat partagé, essentiel pour alimenter les échanges de la deuxième journée.
Daniel GILBERT Professeur en écologie à l’Université de Franche-Comté, président de l’association « le futur a déjà commencé »
Patrick GIRAUDOUX, professeur émérite d’écologie à l’Université de Franche-Comté et chercheur au laboratoire Chrono-environnement (CNRS/UBFC), membre du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (CoVARS)
Isabelle ROUGIEUX, directrice de l’environnement à la Région Bourgogne-Franche-Comté
Consommer, habiter, travailler, se rencontrer, se déplacer… par groupes de 5 ou 6, chacun.e a pu s’exprimer sur ses connaissances, ses modes de vie, ses choix, les points communs et ce qui fait moins consensus.
RDV est donné les 15 et 16 décembre à Dijon pour d’autres rencontres, avec des experts, des territoires qui expérimentent dans leurs territoires des façons de s’adapter et des échanges passionnants avec nos citoyen.nes embarqués !
D’ici là faites connaissance avec nos citoyen.nes et rdv courant janvier pour la suite de l’aventure !
Soumia
Soumia, 33 ans, réside dans un quartier pavillonnaire de Marsannay-la-Côte, dans le dus de Dijon. Agent de service hospitalier au service neurologie, elle s’occupe des repas et du confort des patients. C’est la première fois qu’elle participe à une démarche participative et n’a pas vraiment une idée précise de ce genre de processus. Elle n’a d’ailleurs jamais entendu parler de la Convention citoyenne pour le climat.
Pourquoi s’est-elle donc engagée à travailler 5 sessions pour la Convention citoyenne pour le climat et la biodiversité de la région Bourgogne-Franche-Comté ? Par curiosité et par soif d’apprendre : « Je savais que nous allions être en groupe, que nous allions recevoir beaucoup d’informations et que ça allait être une bonne source d’apprentissage ». Et elle est méritante puisqu’elle a mis une heure pour venir : « c’’est mon mari qui m’a déposé en voiture, une heure de trajet ! ». Le sujet ? Soumia reconnaît que ce n’est pas « quelque chose qui la touche directement », considérant que les médias abordent des sujets trop éloignés de son quotidien « comme les ours polaires ».
La première journée lui a permis de déconstruire cette idée reçue. « Avec les informations que j’ai entendues sur l’état de la biodiversité et des animaux, je me sens plus concernée. Je ne savais pas que ça pouvait directement concerner à ce point notre environnement ». Soumia attend de la Convention des actions concrètes. En attendant, elle compte sensibiliser son entourage, parler de cette démarche autour d’elle et partager ce qu’elle a appris. Pour l’heure, elle se réjouit de cette opportunité : « c’est une chance, et je me sens pleinement citoyenne »
Nathalie
Matthias
A 28 ans, Matthias a toujours vécu dans la Région. Originaire du Jura, il a grandi à Arbois avant de déménager pour son travail à Mâcon. Aujourd’hui, il est ingénieur géomètre et travaille sur des plans, participe aux opérations d’aménagement de lotissements, et s’implique dans la division de propriétés pour des terrains à bâtir, des divisions en volumes, et des mises en copropriété.
Matthias s’exprime avec aisance et participe volontiers aux discussions de groupe. Militant, convaincu de la cause ? Pas vraiment. Mathias est plutôt « curieux » et agréablement surpris par les intervenants scientifiques qui ont présenté l’ampleur des dégâts liés au réchauffement climatique : « j’essaie de prendre des sources ici et là pour me forger un avis. Mais voilà, pas de compétence particulière ». Il a également apprécié les échanges avec les autres participants : partager le vécu, le quotidien, les aspirations, les craintes pour le territoire.
Comme beaucoup d’autres citoyens, Mathias est plus dubitatif sur la capacité du collectif à répondre à tous ces défis et aux élus d’entendre leurs préoccupations individuelles. Et c’est là tout l’intérêt de cette démarche « apporter des perspectives et des opinions diverses, même sans connaissance dans le domaine ». Le tout dans « un respect mutuel ».
Elsa