Infrastructures de transports : état des lieux
Sur le plan ferroviaire, la région est maillée par les réseaux ferroviaires des TER de Bourgogne et de Franche-Comté (1 951 km). En outre, deux lignes à grande vitesse (LGV) et 14 gares TGV relient la région à l’espace français et européen. La ligne Rhin-Rhône, encore inachevée, rallie la région Grand Est, la métropole lyonnaise, l’arc méditerranéen français, l’Allemagne, le nord de la Suisse et le Benelux.
Quant à la LGV Sud-Est, elle nous raccorde à Paris, au sud-est du pays, à la Suisse, à l’Italie, et nous connecte vers l’Espagne.
En matière routière, de nombreuses autoroutes (868 km) parcourent la région : A6, A31 , A36, A38, A39, A77, A406. Point noir régional : entre Dijon et Nevers, la Route Centre-Europe Atlantique (RCEA) compense difficilement l’absence de tronçon autoroutier est-ouest.
Au niveau aérien, la région compte deux principaux aéroports distants de 50 km, et des aérodromes secondaires au sein d’un ensemble qui reste à structurer.
L’aéroport de Dole-Jura (137 000 voyageurs en 2015, soit 95 % du total des passagers) assure quatre destinations : Bastia (Corse), Porto (Portugal) ainsi que Fès et Marrakech (Maroc). De son côté, la plateforme aéroportuaire de Dijon-Longvic concentre son activité sur l’aviation d’affaires et le fret. Le succès des lignes à bas coût (85 % des vols dans la région en 2015) est à l’origine de la progression constante du trafic passager enregistré par l’aéroport de Dole-Jura. Dans l’ensemble, le trafic aérien poursuit son essor avec une augmentation de 12 % en un an.
En 2015, 143 000 passagers ont ainsi pris l’avion en Bourgogne-Franche-Comté. Par ailleurs, la proximité de Paris, Bâle, Genève et Lyon rapproche la région d’aéroports internationaux.
Sur le plan fluvial, de nombreux canaux sont navigables : canal du Rhône au Rhin, canal de Bourgogne, canal du Centre, canal du Nivernais, canal latéral de Roanne à Digoin.
Trajets domicile-travail : les « navetteurs » de la région
Parmi les actifs occupant un emploi dans la région, 6 sur 10 (soit 710 500 personnes) quittent tous les jours leur commune de résidence pour se rendre sur leur lieu de travail. Depuis 1999, en particulier sous l’effet de l’étalement urbain, la part de ces « navetteurs » a crû de 7,4 points en Bourgogne-Franche-Comté, contre 5,9 points au niveau national.
Ces trajets domicile-travail sont concentrés sur l’axe Dijon-Besançon-Belfort, où sont implantés les trois pôles d’emplois les plus importants de la région. Ils sont également nombreux à l’est de la Saône-et-Loire et au nord du Jura. Si 90 % de ces déplacements sont internes à la région, 10 % (72 500 personnes, dont 33 200 frontaliers) dépassent les frontières régionales. On observe aussi un allongement de la distance et du temps de trajet : la moitié des habitants de la région concernée par ces trajets, hors travailleurs frontaliers, parcourt ainsi plus de 13,6 km pour aller travailler. Depuis 1999, cette distance médiane a augmenté de 2,3 km et 25 % d’entre eux parcourent entre 20 et 50 km quotidiennement.
Leur moyen de transport privilégié ? La voiture dans 9 cas sur 10, une proportion supérieure de 11 points à la moyenne nationale. Seuls 5 % des « navetteurs » de la région utilisent, en effet, les transports en commun. Ils résident alors essentiellement en zone urbaine, où l’offre en transports collectifs est plus développée.