La fusion des régions nécessite de repenser l’action économique à une nouvelle échelle.
- Deux ex-petites régions ne feront pas nécessairement une grande : la difficulté est de fédérer sous un même étendard l’ensemble des territoires. Or, la fusion entraîne un premier réflexe de repli sur des territoires « maîtrisés ». L’enjeu : prouver que la fusion apporte une réelle valeur ajoutée et une nouvelle dynamique économique au territoire.
- L’un des rôles de la région sera d’élaborer une politique ambitieuse, cohérente, de promotion des territoires. Elle devra préserver leur diversité tout en créant une identité régionale nouvelle, attractive, qui justifie l’intérêt d’une telle fusion.
- L’exercice est aussi organisationnel. Le SRDEII doit en effet anticiper la convergence des écosystèmes bourguignon et franc-comtois en posant trois principes : visibilité de l’organisation, lisibilité et adaptabilité des dispositifs.
L’économie régionale présente des contrastes singuliers qui doivent se retrouver dans la stratégie de développement économique régionale.Le poids industriel est important et doit être soutenu après la grande crise de 2008, mais le SRDEII doit également développer un tertiaire supérieur qui fait défaut.
La présence de grands donneurs d’ordre et de quelques filières structurées ne doit pas faire oublier que le reste du tissu économique local est composé de petites entreprises et de trop rares entreprises de taille intermédiaire (ETI). Les secteurs industriels traditionnels sont confrontés à des enjeux de mutation économique, vitaux pour leur maintien et leur développement. Le SRDEII doit traiter les enjeux de manière équilibrée : soutenir les activités à fort potentiel d’innovation sans négliger les activités traditionnelles.
Anticiper et accompagner les mutations d’entreprises pour préserver les compétences et les emplois sur les territoires
Pour assurer ce rôle de sécurisation, la région adoptera des mesures ou renforcera l’existant. Les outils d’accompagnement des entreprises en mutation ou en retournement seront ainsi renforcés (fonds propres, recherche de repreneur, aide à la reprise, etc.) et mis en cohérence. Pour minimiser les menaces de plan social, la région fait le choix de structurer une « force d’intervention », en partenariat avec l’Etat, notamment en mobilisant les outils de la formation et du dialogue social. Enfin, les bassins d’emploi fortement dépendants d’une activité industrielle seront accompagnés pour anticiper les mutations.
Affirmer le rôle de la région en tant que démonstrateur de projets, notamment sur les opportunités économiques liées à la transition écologique
En matière d’innovation, il s’agit avant tout de rassembler les différents acteurs (publics comme privés) et de les faire travailler ensemble pour aboutir à la construction de modèles qui pourront être testés auprès des acteurs du marché ou du grand public. La région est en capacité de les rassembler. Dans le secteur hydrogène, par exemple, la région peut impulser la coopération. Des démonstrateurs permettront d’amorcer le processus d’industrialisation, tout en accélérant la structuration de la filière. L’opportunité de créer un fonds de capital investissement dédié à la transition écologique sera examinée. De même, en matière de déchets, pour lesquels la région exerce désormais une nouvelle compétence de gestion et veut constituer des modèles inscrits dans l’économie circulaire. Les activités économiques de réutilisation, de valorisation et de recyclage des déchets présentent, en effet, le double avantage de créer de la richesse en préservant l’environnement.
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