Qu’est-ce qui vous a poussé vous intéresser à la transition écologique ?
Avec mon mari Antonio, je suis maraîchère bio et travaille depuis plusieurs années dans le monde agricole. Je suis très inquiète pour l’avenir des générations futures sur notre planète, nous n’avons plus que quelques années pour effectuer un virage à 180°. Passionnée par la cuisine, j’explore les possibilités de réduire notre empreinte écologique dans ce domaine.

Et concrètement vous faites quoi ?
J’utilise depuis quelques années le principe de la marmite norvégienne, avec mes coussins de cuissons. Ils permettent de lancer un plat de manière classique, et qu’il finisse de mijoter tout seul dans le coussin qui conserve l’énergie et permet aux ingrédients de finir de cuire. On économise ainsi environ 2/3 d’énergie. J’utilise également un poêle rocket qui me permet de cuisiner de manière très efficace avec des brindilles. Enfin, je me sers par beau temps d’un four solaire qui permet de cuire gâteaux, plats mijotés, biscuits et tous plats au four, uniquement grâce à l’énergie du soleil.

Le souvenir d’une victoire ou d’un découragement qui vous a marqué ?
Les gens sont en général très intéressés par ces outils. Ils demandent certes un peu plus d’anticipation qu’une cuisson classique, mais le jeu en vaut la chandelle. Ce n’est qu’un petit geste, et si des décisions politiques fortes ne sont pas prises, ils semblent avoir peu d’impact, mais permettent de ne pas rester les bras croisés à attendre que d’autres fasses les efforts pour nous !

Que diriez-vous à ceux qui hésitent encore ?
Il suffit de se lancer. Il faut un petit temps d’adaptation pour manier les outils, mais le résultat n’en est que plus encourageant.

Un rêve particulier concernant la transition écologique en Bourgogne-Franche-Comté ?
Une accélération grande vitesse des initiatives et des politiques pour sauvegarder notre monde. La crise du covid nous montre comment des moyens économiques et humains peuvent être déployés pour faire face à une épidémie, pourquoi ne pas faire de même pour prendre à bras le corps le problème du changement climatique ?

Une bonne idée à partager ?
Des associations intéressantes travaillent sur ces questions d’instruments de cuissons économes. Je souhaite notamment citer Bolivia Inti-Sud Soleil qui mène des actions surtout en Afrique ou Amérique du Sud, pays où ces outils sont très intéressants pour lutter contre des formes de précarité énergétique.