3e session – Focus sur le groupe Transverse

Retour sur les réflexions phares émises autour des tables rondes du groupe Transverse.

Répartis en neuf tables aux thématiques distinctes, les acteurs ont pu échanger avec les citoyens pour élaborer des pistes de réflexion et mettre en avant des moyens de réponses concrètes par le biais de « fiches actions ». Ainsi, nombreux sont les projets tangibles qui ont émergé et qui vont servir de base aux recommandations faites aux élus dans le courant du mois de juin.

«La ville du quart d’heure»

Emilie Soulard travaille dans une agence d’urbanisme du Territoire-de-Belfort, elle fait partie des acteurs invités pour échanger avec les citoyens. À la table « se déplacer », elle aborde le sujet de «la ville du quart d’heure». Le concept, créé par le franco-colombien Carlos Moreno, propose une organisation de la ville qui permette aux habitants de remplir les six fonctions essentielles (vie, travail, commerce, soins de santé, éducation et divertissement) à moins de 15 minutes de marche ou de vélo de leur logement. La ville du quart d’heure doit à la fois développer une offre attractive, mais aussi des moyens de transports qui permettent de limiter l’usage des véhicules individuels et de développer la mobilité douce.

Développer la mobilité douce

Dans la continuité de la ville du quart d’heure, Nathalie, citoyenne pense qu’il faudrait développer un peu plus les pistes cyclables en milieu rural. La mobilité douce c’est bien, mais certaines (des femmes en particulier) n’envisagent pas cette solution à la campagne pour des questions de sécurité. Les éclairages leur paraissent insuffisants. «Il faudrait un système où la lumière se déclenche avec un détecteur de mouvement» suggère Elsa.

D’autres évoquent la possibilité de sensibiliser les personnes à l’utilisation du vélo pour en développer son usage. Frédérick s’en souvient «il existe des associations pour apprendre ou réapprendre à faire du vélo». Louis de son côté souligne que ce n’est pas évident pour les jeunes de son âge de comprendre l’intérêt du vélo. Charlotte Waeber qui travaille à la direction tourisme au Conseil régional suggère que l’on mette à disposition des parents des vélos cargo pour transporter les enfants à l’école. Au-delà du transport, l’idée est de sensibiliser les plus jeunes à la mobilité douce. Laure Springer, qui travaille à la mobilité et aux infrastructures à la Région, pense qu’il serait utile d’avoir un tableau comparatif sur les coûts d’entretien d’une bicyclette par rapport à un véhicule motorisé pour donner aux parents des argumentaires en faveur du vélo.

Consommer local et responsable

Privilégier l’achat de produits locaux lorsqu’ils existent. Sur le papier, la proposition séduit tout le monde. Certains le font déjà, comme les plus âgés du groupe. De son côté, le jeune Jules, du haut de ses 18 ans, cherche davantage les économies, «la nourriture, j’achète le moins cher, ça s’est sûr». Pour autant, c’est bien lui qui explique aux autres ce qu’est une AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Le principe de l’AMAP est de payer d’avance un panier de produits à un prix équitable pour favoriser un lien direct entre les consommateurs et les agriculteurs. Allant des sachet de thé aux aubergines en passant par le pain artisanal, les adeptes de la pratique peuvent remplir leur panier de tout ce que les producteurs locaux ont de mieux à leur offrir. Sara qui essaie de privilégier aussi l’achat de produits locaux se questionne tout de même sur la capacité économique d’un couple avec deux enfants à acheter «local». «Le problème c’est que les produits en proximité sont souvent plus chers que les produits provenant de l’étranger».

«Il faudrait taxer davantage les produis étrangers» lance Gaëtan, sujet complexe, qui ne dépend pas du niveau national (et encore moins de la Région) mais du niveau européen. Une autre idée est proposée par Sara qui cible davantage le consommateur «on ne peut pas avoir un système où les agriculteurs ne dépendent que des aides, il faut aussi inciter le consommateur à acheter local». Pour cela, elle propose des aides aux consommateurs qui achètent des produits locaux.

Protéger les ressources en eau

Au cours des différentes sessions, les citoyens ont pris conscience de la nécessité de protéger les ressources en eau. «En France, en 2020, un Français consomme en moyenne 149 litres d’eau potable par jour, soit une consommation domestique moyenne d’environ 54 m3 par habitant par an» peut-on lire sur le site gouvernemental «Notre environnement». Comment protéger cette ressource? S’interrogent les citoyens. Certains pensent que l’on devrait taxer la surconsommation au delà d’un certain seuil, calculé en fonction de la taille du foyer. D’autres comme Fabienne pensent que c’est inutile car ceux qui ont de l’argent pourront toujours payer.

Sara et Nathalie, qui ne sont pas dans le même groupe, pensent qu’il faudrait créer des outils pour que les habitants contrôlent leur consommation en temps réel (à l’instar de ce que fait EDF pour l’électricité avec des statistiques représentées sous forme de graphiques la consommation journalière, mensuelle…). Pour Nathalie, «il faudrait mesurer quel doit être notre consommation en eau pour ne pas avoir de soucis. Les données sont sans doutes différentes si l’on habite en ville ou à la campagne, mais il faudrait que l’on arrive à prendre conscience des limites que l’on doit s’imposer».

Maxime, pragmatique, s’interroge sur ce qui consomme le plus. Mathias lui emboîte le pas en proposant que des cuves de récupération d’eau de pluie soient mises en place, une possibilité qui est encadrée par la législation (le kit doit être enterré). Il faut compter entre 1000€ et 3000€ pour acheter un kit de récupération suivant sa taille. Le dispositif ne concerne pas uniquement des maisons de particuliers, des collectivités ont déjà fait ce choix.

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